L'Île-du-Prince-Edouard

                                                                                                                 Charlottetown

L’Île-du-Prince-Édouard  est la plus petite des provinces du Canada en superficie et en population. En 1864, l'Île-du-Prince-Édouard a accueilli la conférence qui a mené aux Articles de Confédération et à la création du Canada en 1867. Néanmoins, l'Î.-P.-É. n'est devenue une province canadienne qu'en 1873. Au recensement de 2011, on y a dénombré une population de 140 204 habitants. Avec 24,7 habitants par kilomètre carré, c'est la province la plus densément peuplée.

Les Micmacs ont nommé l'île Epekwitk, ce qui signifie « berceau sur les vagues » dans leur langue. Elle fut renommée Isle Saint-Jean vers le XVIIe siècle, alors que l'île faisait partie de la Nouvelle-France. L'île, cédée au Royaume-Uni en 1759, est renommée l'île du Prince-Édouard en 1798 pour la distinguer d'autres lieux du même nom sur la côte atlantique, tels que Saint-Jean (au Nouveau-Brunswick) et Saint-Jean, la capitale de Terre-Neuve-et-Labrador. Ce nom est en l'honneur du fils du roi Georges III, le prince Édouard (Edward Augustus, duc de Kent et Strathearn) (1767 – 1820), qui commandait alors les troupes à Halifax.

Le nom anglais de la province est Prince Edward Island. En gaélique écossais, son nom est Eilean a’ Phrionnsa (Île du Prince) ou Eilean Eòin (Île de Jean), en référence à l'ancien nom français. Selon les règles de la typographie, on écrit île du Prince-Édouard pour l'île, et Île-du-Prince-Édouard pour la province.

Ses habitants la nomment tout simplement « l'île » mais elle est aussi surnommée le « jardin du Golfe », la « ferme d'un million d'hectares », le « berceau de la Confédération » ou l'« île aux patates ».

Histoire

S'il est établi que les Mi'Kmak habitent l'île depuis deux millénaires, certains indices donnent par ailleurs à penser que leurs ancêtres y vivaient déjà il y a 10 000 ans. Ils y seraient venus en franchissant la basse plaine aujourd'hui recouverte par le détroit de Northumberland.

Les Européens découvrirent l'île quand Jacques Cartier y accosta en 1534 en la décrivant comme le « coin de terre le plus beau qu'on puisse imaginer ». En dépit de ses comptes rendus enthousiastes, la colonisation de l'île se fit lentement. Les Français n'y établirent une colonie permanente qu'au début du XVIIIe siècle et, en 1748, la population n'y excédait guère les 700 habitants.

Toutefois, après la déportation des Acadiens de la Nouvelle-Écosse en 1755, l'île vit sa population s'accroître d'une façon spectaculaire. Quand la forteresse française de Louisbourg tomba aux mains des Britanniques en 1758, la population de l'île s'élevait à quelque 5 000 habitants. Les Britanniques forcèrent tous les Acadiens, à l'exception de quelques centaines, à quitter l'île, bien que la France n'y abdiqua sa souveraineté qu'en 1763 lors de la signature du Traité de Paris.

En 1758, l'île fut annexée à la colonie britannique de la Nouvelle-Écosse, qui comprenait également à l'époque le territoire actuel de la province du Nouveau-Brunswick et, en 1769, elle devint une colonie autonome.

L'Île-du-Prince-Édouard a été presque tout au long de son histoire affligée des problèmes causés par l'absentéisme des propriétaires terriens. En effet, la plupart de ceux-ci, qui avaient reçu leur titre de la Couronne britannique, n'y mirent jamais les pieds. Quelquesuns refusèrent de vendre leurs domaines à leurs locataires, d'autres demandèrent des sommes exorbitantes pour leur cession ou exigèrent des loyers très élevés des colons qui désiraient exploiter une ferme sur leurs terres fertiles.

Les autorités de l'île tentèrent d'imposer aux propriétaires une taxe pour couvrir les frais d'administration, mais celle-ci était pratiquement impossible à percevoir. En 1840, la colonie fut en mesure de racheter des terres de certains propriétaires et de les offrir en vente aux locataires. Les fonds réservés à cet effet ne tardèrent pas, toutefois, à s'épuiser.

L'Île-du-Prince-Édouard accueillit la première des conférences de la Confédération, à Charlottetown, en 1864. Toutefois, elle se retira des pourparlers après la conférence de Québec tenue à l'automne de la même année, car ses dirigeants craignaient que l'autonomie de l'île soit mise en danger si elle se joignait à une grande union canadienne.

Moins de dix ans plus tard, cette décision fut toutefois renversée. La dette qu'elle avait contractée pour la construction du chemin de fer, ainsi que les pressions exercées par le gouvernement britannique et les séduisantes promesses des dirigeants canadiens incitèrent l'île à entrer dans la Confédération en 1873. Le gouvernement canadien avait, entre autres, promis d'absorber la dette de la colonie, de lui assurer l'accès au continent à longueur d'année et de lui octroyer des fonds pour racheter les terres des propriétaires absents.

Armoiries

Accordées en 1625, les armoiries de la Nouvelle-Écosse sont les plus anciennes de toutes celles des provinces et des territoires. L'écu porte la croix de Saint-André. Toutefois, pour distinguer la mère patrie et la Nouvelle-Écosse, on a inversé les couleurs en dessinant une croix bleue sur un fond blanc. Au centre de l'écu se trouve un écusson aux armes d'Écosse, sur lequel apparaît un lion royal bordé d'une double ligne rouge sur un fond jaune ou or.

Sur le cimier figurent deux mains, l'une gantée de fer et l'autre nue, tenant une branche de laurier et un chardon. D'après certains, la main gantée et le chardon représentent le roi écossais qui avait fait le voeu de protéger ses sujets de la Nouvelle-Écosse, et la main nue tenant la branche de laurier représente la victoire sur l'adversité. La branche de laurier symbolise la paix, le triomphe et la conquête.

Une licorne ceinte d'une couronne est l'un des tenants de l'écu et se trouve sur les armes de l'Écosse. L'autre tenant est un aborigène, qui représente la population autochtone de la province.

Un casque royal est posé de face sur l'écu. Un trait distingue les armoiries de la Nouvelle-Écosse de celles des autres provinces : c'est la seule dont la devise soit placée au-dessus des armoiries, à la façon écossaise.

La Nouvelle-Écosse est la seule province dont les armoiries aient déjà été annulées. Comme les autres provinces, elle a reçu des armoiries quand elle est entrée dans la Confédération mais, contrairement aux autres, elle en avait déjà. Après la Première Guerre mondiale, certains exercèrent des pressions pour que les anciennes armoiries soient restaurées, ce qui fut fait par décret royal en 1929.

Devise

PARVA SUB INGENTI (Les grands protègent les petits)

Drapeau

Le drapeau de l'Île-du-Prince-Édouard fut adopté par une loi sanctionnée en 1964. Le dessin du drapeau reproduit les armoiries de la province, mais il est de forme rectangulaire et bordé sur les trois côtés flottants de bandes alternativement rouges et blanches. Ses dimensions sont trois de longueur sur deux de largeur.

Emblème floral

L'emblème floral de l'Île-du-PrinceÉdouard, adopté en 1947, est le sabot de la Vierge (Cypripedium acaule), une espèce d'orchidée également appelée sabot de Vénus. Il est ainsi nommé en raison de ses pétales qui forment un petit sac rappelant un peu la forme d'un sabot. Les abeilles y tombent et dans l'effort qu'elles font pour se libérer, elles se frottent contre les organes mâle et femelle de la fleur, dont elles assurent ainsi la pollinisation. Le sabot de la Vierge pousse habituellement dans les boisés humides et fleurit à la fin de mai et en juin.

Autres symboles de la province

Tartan :
le tartan de l'Île-du-Prince-Édouard
Arbre :
le chêne rouge (Quercus rubra)
Oiseau :
le geai bleu

 

source : Patrimoine Canadien-pch-gc-ca

 

 Vue panoramique de New Glasgow

New Glasgow

Parc national de l'Île-du-Prince-Édouard

Parc national de l'Île du Prince Edouard

Summerside

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