Colville Lake
Les Territoires du Nord-Ouest sont un territoire du Canada.
Les Territoires du Nord-Ouest recouvrent la partie nord du pays, entre les deux autres territoires, le Yukon à l'ouest et le Nunavut à l'est. Avec plus de 1 300 000 km2, c'est la troisième plus grande entité du pays, après le Nunavut et le Québec. Parmi ses caractéristiques géographiques, il faut citer le Grand lac de l'Ours, le plus grand lac situé intégralement au Canada, le Grand lac des Esclaves, le fleuve Mackenzie et les canyons de la réserve de parc national de la Nahanni. Le territoire s'étend également sur la partie occidentale de l'archipel arctique canadien et comprend les îles Banks et du Prince-Patrick, et des portions des îles Victoria et Melville. Son point culminant est le mont Nirvana, près de la frontière avec le Yukon, à 2 773 m d'altitude. Il est en grande partie recouvert de taïga.
En 2009, sa population est estimée à 42 940 habitants, ce qui en fait le plus peuplé des trois territoires canadiens, même s'il reste moins peuplé que chacune des dix provinces du pays. Sa capitale est Yellowknife.
La plus grande partie de la région actuelle des Territoires du Nord-Ouest s'est appelée jusqu'en 1870 « le Territoire du Nord-Ouest ». Tout comme aujourd'hui, le nom se voulait principalement une description géographique de l'endroit.
Les Territoires du Nord-Ouest étaient habités par des Inuits et des Premières nations bien avant que les Européens ne se mettent en quête du fameux passage du Nord-Ouest. Parmi les nations inuites, on retrouvait celle du Mackenzie, celle du Cuivre, celle du Caribou et celle du Centre. De nombreuses nations amérindiennes s'y trouvaient également quand arrivèrent les Européens, notamment les Couteaux-Jaunes (en anglais, « Yellowknife »), les Chippewayan, les Sekanis, les Castors, les Nahanes, les Dogrib et les Esclaves. Certaines des nations amérindiennes de la région parlaient un dialecte de l'athapascan, seule langue autochtone d'Amérique du Nord dont certains aspects sont d'origine asiatique
Les Vikings, qui se rendirent en bateau dans l'est de l'Arctique vers l'an 1 000, furent les premiers explorateurs européens. Toutefois, les expéditions de Martin Frobisher dans les années 1570 constituèrent les premières visites officielles effectuées par un explorateur dans les Territoires du Nord-Ouest. En 1610, Henry Hudson débarqua brièvement sur la rive ouest de la baie qui porte aujourd'hui son nom, alors qu'il cherchait le passage du Nord-Ouest. Sa découverte incita d'autres explorateurs à pénétrer plus avant dans les terres.
En 1870, le gouvernement britannique remit au Canada la responsabilité d'administrer le Territoire du Nord- Ouest, et la Compagnie de la Baie d'Hudson vendit au nouveau dominion la Terre de Rupert pour 300 000 livres sterling. La région fut rebaptisée Territoires du Nord- Ouest. Dix ans plus tard, le gouvernement britannique céda les îles de l'Archipel arctique aux territoires.
À une certaine époque, les Territoires du Nord-Ouest englobaient l'Alberta, la Saskatchewan et le Yukon, ainsi que la majeure partie du Manitoba, de l'Ontario et du Québec.
En 1870, la province du Manitoba fut constituée à partir d'une minuscule parcelle des Territoires du Nord-Ouest. En 1905, l'Alberta et la Saskatchewan se détachèrent à leur tour des Territoires. Entre-temps en 1881, le Manitoba recula les frontières des Territoires et le Yukon devint un territoire autonome en 1898. Enfin, en 1912, les provinces du Manitoba, de l'Ontario et du Québec s'agrandirent en diminuant d'autant les Territoires du Nord-Ouest, mais ceux-ci demeurèrent la plus grande subdivision politique du Canada avec un peu plus du tiers de la superficie totale du pays jusqu'en 1999.
En avril 1999, les Territoires du Nord-Ouest furent divisés en deux, cédant 60 p. 100 de leurs terres au Nunavut, situé dans l'est de l'Artique.
Les principales richesses du Nord, à savoir les minéraux et les fourrures, sont représentées par des billettes d'or sur la pointe verte et la tête de renard polaire sur la pointe rouge. Le cimier est constitué de deux narvals, et la rose du compas entre les deux représente le pôle Nord magnétique.
source : Patrimoine Canadien-pch-gc-ca
Inuvik