Saint Jean
Terre-Neuve-et-Labrador est une des provinces du Canada. La capitale est Saint-Jean (St. John's). La province est constituée de l'île de Terre-Neuve et de la région continentale de Labrador, à l'extrême est du pays (le point le plus oriental du Canada se trouve à quelques kilomètres de la capitale). La frontière terrestre principale est avec le Québec. Cette frontière Québec/Terre-Neuve-et-Labrador, au Labrador, définie par le Conseil privé de Londres en 1927, n'est pas reconnue par le Québec. Il y a aussi une très petite frontière terrestre avec le Nunavut sur l'île Killiniq à l'extrême nord de Labrador. Le territoire français de Saint-Pierre-et-Miquelon se trouve au large de la côte sud de la province.
Depuis 1964, le gouvernement provincial utilise l'appellation « Terre-Neuve-et-Labrador ». En octobre 2001, un amendement constitutionnel a été adopté par le Sénat et la Chambre des communes du Canada ainsi que par la Chambre d'Assemblée de la province, afin de changer officiellement le nom. Cet amendement prit son effet le 6 décembre 2001. L'appellation n'est devenue courante que dans les dernières années, cependant bon nombre de gens utilisent encore « Terre-Neuve » pour désigner et la province et l'île.
La population de la province est de 509 200 personnes(Terre-Neuviens et Labradoriens).
Terre-Neuve a son propre dialecte d'anglais distinct de l'anglais canadien : l'anglais terreneuvien. Le français terre-neuvien et l'irlandais terre-neuvien ont quasiment disparu.
Le roi Henri VII d'Angleterre appelait la terre découverte par Jean Cabot en 1497 la « New Found Launde », ce qui explique sans doute l'origine du nom de Terre-Neuve, en anglais, « Newfoundland ».
Les habitants autochtones de Terre-Neuve-et-Labrador s'appelaient les Beothuks. Quelques preuves archéologiques laissent à penser que les Beothuks ont habité la province bien avant la colonisation européenne et qu'ils aient pu être les descendants de peuples encore plus anciens ayant occupé l'île durant plusieurs milliers d'années.
Lorsque les premiers contacts avec les Européens eurent lieu, les Beothuks, dont le nombre ne devait probablement guère dépasser les 500 ou 1 000 individus, habitaient à tout le moins les côtes sud et nord-est de Terre-Neuve. Au début du XIXe siècle, la nation s'était éteinte, victime de la maladie et des conflits avec les colons et autres visiteurs de l'île.
Il y avait à l'époque, comme on en trouve aujourd'hui encore, un nombre assez important d'Inuits sur la côte nord du Labrador.
On croit que Terre-Neuve accueillit ses premiers visiteurs européens, des Normands, au Xe siècle. L'île reçut aussi la visite de Basques, de Portugais, d'Espagnols, d'Anglais et de Français, tous venus à l'occasion d'expéditions de pêche au XVIe siècle et peut-être même avant.
Le navigateur vénitien Giovanni Caboto, connu sous le nom de Jean Cabot, y accosta le 24 juin 1497, jour de la fête de Saint-Jean-Baptiste, en l'honneur duquel il donna à cette nouvelle terre le nom de « St. John's Isle ».
En 1583, sir Humphrey Gilbert réaffirma les droits de l'Angleterre sur l'île de Terre-Neuve et les mers environnantes au nom de la reine Élisabeth I.
En 1610, le roi Jacques ler permit à un groupe de marchands de fonder une colonie à l'emplacement actuel de Cupids, dans la baie de la Conception. Il s'agissait de la première tentative officielle d'établir une colonie anglaise permanente sur ce qui deviendrait le Canada.
Avec la Guerre de Sept Ans, qui dura de 1756 à 1763, les querelles reprirent entre l'Angleterre et la France, mais le Traité de Paris reconfirma, en 1763, l'hégémonie de la Grande-Bretagne.
Les habitants de Terre-Neuve obtinrent en 1832 le droit d'élire une assemblée chargée de les représenter. Toutefois, les conflits qui opposaient les membres élus de l'assemblée aux membres désignés du conseil entraînèrent la chute de ce régime en 1841. Le gouvernement britannique décida en 1847 de revenir au modèle d'une assemblée et d'un conseil distincts, sans cependant obliger le conseil à rendre compte de ses actes à l'assemblée. Enfin, après de longs débats, Terre-Neuve se vit doter d'une administration responsable en 1855.
Terre-Neuve envoya des observateurs à la conférence sur la Confédération, tenue à Québec en 1864, mais la colonie réserva sa décision de s'unir aux autres provinces. La Confédération fut le principal enjeu des élections générales de 1869 à Terre-Neuve, mais la majorité des insulaires la refusa.
En 1933, la crise économique frappa très durement les Terre- Neuviens et, avec d'autres facteurs, mena leur gouvernement près de la faillite. Terre-Neuve, qui avait alors dans le Commonwealth le statut de dominion, demanda à la Grande-Bretagne de suspendre son assemblée législative et, de 1934 jusqu'en 1949, un gouverneur et une commission de gouvernement formée de six membres dirigèrent la colonie.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la question du statut de Terre-Neuve refit surface. En 1998, une convention décida de la soumettre à un référendum. Tout d'abord, la convention ne proposa que deux solutions, soit que Terre-Neuve continue d'être dirigée par une commission de gouvernement, soit qu'elle réintègre son statut de dominion (de 1934) au sein du Commonwealth. Un vigoureux mouvement populaire força toutefois les autorités britanniques à inclure une troisième option, celle de l'annexion de Terre-Neuve au Canada. Après deux référendums, la confédération l'emporta avec 52 p. 100 des voix. Le 31 mars 1949, Terre-Neuve devint la dixième province du Canada. En décembre 2001, la province de Terre-Neuve est devenue officiellement la province de Terre-Neuve-et-Labrador par l'adoption d'une modification de la Constitution du Canada.
Une croix d'argent divise l'écu en quatre segments. Cette croix évoque celle qui ornait les armes des Chevaliers de Saint-Jean et rappelle que Cabot a découvert l'île le jour de la Saint-Jean. Deux quarts montrent un léopard, et les deux autres des licornes. Ces deux animaux représentent les supports des armes royales adoptées après l'union de l'Angleterre et de l'Écosse.
Représentant les premiers habitants de l'île, deux Autochtones parés de leur costume de guerre soutiennent l'écu.
L'élan qui orne le cimier devait symboliser la faune de Terre- Neuve-et-Labrador, mais comme cet animal n'est pas originaire de la province, il se peut que l'on ait voulu illustrer un caribou.
QUAERITE PRIME REGNUM DEI (Cherchez d'abord le royaume de Dieu)
source : Patrimoine Canadien-pch-gc-ca
Corner Brook
Saint John's
Parc national du Gros Morne